INTEGRALES DEFENDERS – NICK FURY – AVENGERS – THOR (Panini Comics)
Après les Intégrales X-Men et Spider-Man, on voit fleurir au cours des ans d’autres titres de la maison des idées.
C’est surtout en suivant l’actualité cinématographique ou télévisuelle que certains titres apparaissent.
Ainsi on voit Iron-Man, Captain America, Thor, Avengers, Docteur Strange et même Fantastic Four.
Quand les Gardiens de la Galaxie arrivent sur les écrans, Panini en profite pour faire découvrir l’équipe originale que les plus anciens ont vue dans la mythique revue Titans, l’une des publications du légendaire éditeur lyonnais … LUG.
Il est donc tout naturel de retrouver régulièrement ces albums conséquents.
Avec le nouveau volume de Nick Fury, on continue de nous plonger dans des aventures d’espionnage High Tech, où l’on découvre l’arrivée d’un nouveau « Maître de la Haine » mais également les nouveaux plans machiavéliques de Scorpio. Des histoires qui s’enchaînent sans trop de continuité ce qui est assez rafraichissant dans la lecture. Si les scénarios sont signés Gary Friedrich, ce sont plusieurs dessinateurs qui se succèdent dans ce volume. Quelques épisodes sont signés Frank Springer, mais on notera néanmoins la présence de Herb Trimpe, que nombre de fans de comics connaissent puisqu’on lui doit de très nombreux numéros de « Hulk », ainsi que Barry Smith, qui débuta la série « Conan », et qui s’illustra sur de nombreux titres comme « Avengers », « Docteur Strange », « X-Men », et bien d’autres comme les miniséries « Machine Man » et « Arme X ». L’intérêt de relire ces épisodes dans ce recueil en couleur vient surtout du fait qu’en France on ne les avait connu QU’en format de poche et en noir et blanc chez l’ancien éditeur de Tourcoing Arédit/Artima avec le comics pocket « L’inattendu ». La série régulière s’arrêtant aux USA, c’est un épisode d’ « Avengers » signé Roy Thomas et Sal Buscema qui vient conclure une intrigue, suivi d’une histoire issue de « Marvel Spotlight » parue en France dans un autre comics pocket « Eclipso » qui clos ce volume Panini avec les dessins de Howard Chaykin, une autre grande figure du comics.
Avec un tome entièrement consacré à l’année 1968 de « Thor », Panini nous offre de nouveau du grand Jack Kirby. Avec « Fantastic Four », « Mighty Thor » est la série Marvel sur laquelle King Jack Kirby a le plus travaillé.
Alors je ne vais pas vous parler de Kirby, il suffit que vous lisiez l’article précédent sur le site.
Ici, le divin Thor et ses amis font face aux manigances de Loki qui s’allie à Karnilla, reine des nornes, qui n’hésite pas à envoyer le Destructeur combattre le dieu du tonnerre. Mais ce n’est pas le seul ennemi que Thor doit affronter. On le retrouve face au Démolisseur, à Mangog et bien d’autres encore … il ne chôme pas, le manieur de marteau. La dynamique façon de Jack Kirby est au service de la narration de Stan Lee. Le duo nous livre une fois encore des épisodes d’anthologie avec, en fin de volume, un flashback sur les origines du super héros. Ce sont d’ailleurs ces deux derniers chapitres que l’on a connus en France chez Artima vers la fin des 70’s au moment des premiers albums couleur « Thor le fils d’Odin ». Les autres histoires étaient alors parues dans un pocket en noir et blanc de la collection Flash : « Thor ». Cette édition Panini nous permet de les redécouvrir en grand format et en couleur à l’instar du volume sur « Nick Fury ».
Mais on a la surprise de retrouver dans ce tome de « Thor » des histoires courtes des inhumains également signées Stan Lee et jack Kirby. Ceux-ci ayant été édités aux USA dans le fascicule de « Thor », on les retrouve alors ici, ce qui est quelque peu inutile puisqu’ils ont déjà été publiés dans un album qui leur est entièrement consacré il y a quelques mois de çà.
C’est l’année 1977 qui est mise en avant pour le nouveau volume Panini sur « Avengers » avec des épisodes que l’on a connue en noir et blanc chez Arédit/Artima dans le Pocket « Vengeur » 2ème série en 1986. À cette époque l’éditeur français avait édité les « Avengers » de manière sacrément anarchique en zappant plusieurs années dans un premier temps et prétextant le retour du format de poche pour les ressortir du tiroir.
Panini nous les livre ici en grand format et en couleur, comme pour « Nick Fury » et « Thor », ce qui nous permet de vivre ces aventures dans de nouvelles conditions. C’est tout d’abord face à Fatalis que les Vengeurs se retrouvent en difficulté, puis ils affrontent Wonder Man, revenu à la vie et qui découvre que les schémas cérébraux de l’androïde Vision sont calqués sur les siens. Ultron vient mettre son grain de sel en voulant créer Jocaste, une compagne robot en utilisant le modèle cérébral de la Guêpe. C’est une rencontre explosive entre Iron-Man et les Champions qui suit. Puis les Vengeurs doivent de nouveau contrer Graviton. Toutes ces aventures sont menées de mains de maîtres par Jim Shooter aux scénarios avec plusieurs artistes aux crayons. On y découvre les derniers épisodes signés par George Perez avant de retrouver Don Heck qui fait un rapide passage, ainsi que Sal Buscema. Mais on y découvre les débuts de John Byrne sur le titre avec son style incomparable, avec un clin d’œil sur les possibles origines de Vif Argent et la Sorcière Rouge.
Mais la conclusion de ce tome sur l’année 1977 des « Avengers » se fait avec le mythique annual n°7 ainsi que l’annual 2 de « Marvel Two-In-One », tous deux signés par Jim Starlin. Quand Marvel lui confit ces deux titres, Starlin voit là le moyen de conclure la saga qu’il avait débutée en 1975 en revisitant totalement un personnage que Roy Thomas et Gil Kane avait déjà recréé : Adam Warlock. Quand Jim Starlin le reprend, il fait avec lui ce qu’il avait également fait avec Captain Marvel : un super héros d’ordre cosmique. Mais contrairement au héros Kree, Warlock est quelqu’un de torturé et passablement dément. Lors de la conclusion de la grande saga contre le Magus, son double maléfique du futur, Warlock se projette dans l’avenir pour se tuer lui-même en volant sa propre âme grâce au joyau qui orne son front, découvrant ainsi que seulement quelques mois se sont écoulés. Avec les deux annuals présents dans ce volume Panini d’ « Avengers », Jim Starlin nous conte alors cette fin glorieuse du héros à peau dorée aux côtés des Vengeurs mais aussi de Spider-Man et de la Chose face au redoutable Thanos.
L’arrivée des « Defenders », sur Netflix l’été dernier, permet à Panini de lancer l’intégrale de cette formation hétéroclite à la rentrée qui suit.
Mais cette équipe ne se fait pas facilement. On découvre avec des épisodes de « Docteur Strange », « Hulk » et « Submariner » les événements qui vont amener ces héros à s’allier avec en prime un Surfer d’Argent. Ces personnages très différents les uns des autres ont tendance tout d’abord à se taper dessus avant de décider de taper sur les véritables méchants de l’histoire. À cette époque le sorcier suprême avait été obligé de se retrouver masqué avec un nouveau nom civil. Ce n’est que quand il retrouve son apparence à visage découvert qu’il recroise les autres héros qui bien évidemment ne le reconnaissent pas tout de suite. Ces divers événements isolés amènent donc ces personnages à collaborer bien malgré eux et à créer ainsi une nouvelle équipe tout à fait hors norme.
Orchestré par Roy Thomas au scénario, l’album Panini s’ouvre sur un Docteur Strange sous la plume de Gene Colan qui en avait sublimé le personnage sur de nombreux numéros. La suite s’enchaîne avec Submariner dessiné par Marie Severin. Puis Hulk s’invite à la partie avec un Herb Trimpe en grande forme avant de voir une première alliance entre Submariner, Hulk et le Surfer d’Argent mise en valeur par les dessins de Sal Buscema. Ces épisodes sont essentiels pour les débuts des « Défenseurs » illustrés par Ross Andru que les lecteurs français ont bien connu puisqu’il officiait notamment dans Strange pour de nombreux épisodes de Spider-Man. Ces numéros issus « Marvel Features » signent les débuts de cette équipe qui se voit par la suite dessinée par Sal Buscema pour le titre régulier.
Tous ces épisodes apparaissent ici en grand format et en couleur, permettant aux plus anciens de les redécouvrir puisque, comme pour les titres que je viens de vous parler, ils ont tous été publiés en France dans divers pockets d’Arédit/Artima. « Docteur Strange » dans « Le Fils de Satan », « Namor » dans « Submariner » et le titan vert dans son propre pocket « Hulk ».
Comme pour toute autre intégrale de Panini, les couleurs sont surtout rehaussées par le papier glacé sur lequel sont imprimés les épisodes de ces séries.
On aime ou on n’aime pas, mais ces couleurs ont un côté flashy qui parfois sert à l’action de certaines pages. Ces couleurs criardes et le format permettent alors de redécouvrir des épisodes que les anciens considèrent comme mythiques.
« Thor 1968 », « Avengers 1977 », « Nick Fury 1969-1976 » et « Defenders 1969-1972 » 4 albums de la collection intégrale Panini que l’on doit avoir ne seraient-ce que pour le plaisir des yeux.
Dans le comics, le groupe des Denfenders est constitué de personnages complètement différents de la série TV. En effet, sur le petit écran on retrouve essentiellement des héros qui ont été des défenseurs dans le comics que bien plus tard et même occasionnellement (Daredevil). L’équipe dans le comics accueille d’ailleurs une héroïne guerrière en la personne de Valkyrie. Si elle est absente de la version TV, elle est néanmoins présente dans le Marvel Cinematic Universe avec le film « Thor Ragnarok ». Mais si la valkyrie présentée dans le film n’est pas celle du comics, cette dernière y apparaît néanmoins dans un flashback épique.
Comme quoi, le monde a beau être vaste, l’univers a beau être immense, tout se recoupe.
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