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Salut à tous et à toutes ! Aisomasu à votre service ! Aujourd’hui je vais vous parler de la série Dr House.

Bien loin d’être un fan du monde hospitalier, il faut tout de même s’arrêter sur le fait que, de mon humble point de vue, le thème médical a su toucher tous les genres cinématographiques et particulièrement l’humour grâce à cette série.

Alors que j’écrivais cet article, je me suis aperçu que bien loin d’en faire une simple présentation, j’en arrivais, porté par la complexité du sujet et ses multiples thèmes, à en faire une analyse. J’espère donc que vous ne vous ennuierez pas et que vous apprécierez tout de même. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à me le dire !

Présentation

Pour commencer, posons les bases ! Dr House est une série télévisée américaine classée comme comédie dramatique dans le monde médical. Tout un programme et on n’a pas encore commencé ! Avec 177 épisodes de 42 minutes environ, la série se clôture après s’être offerte huit saisons. Créé par David Shore (dont je vous conseille au passage l’excellente série d’avocats « The Practice »), Dr House sera à l’origine diffusée en parallèle aux USA et au Canada à partir du 16 novembre 2004, respectivement sur la FOX et sur le réseau global. Ce n’est, malheureusement pour nous, que deux ans plus tard, le 1er mars 2006, que la chaîne M6 nous proposera les premières images sur les télés françaises. Diffusée par la suite dans plus de soixante pays (60 vous dis-je!), la série crée un véritable « buzz », devenant la série la plus regardée en 2008. Elle s’offrira même la place de « Série la plus populaire actuellement à la télévision » lors de l’édition 2012 du Livre Guinness des Records, reléguant par la même occasion Les Experts : Miami à la seconde place (Et bim!)

Dire que je vais vous présenter cette série me semble, du coup, très présomptueux de ma part. Et c’est sans compter sur les multiples distinctions qu’elle a gagnées tout au long de sa diffusion : Golden Globes, Primetime Emmy Awards, Screen Actor guild Award, Writers Guild of America Award… et j’en passe ! C’est-à-dire que si l’on rentre dans le petit jeu de « pour quel prix as-tu été nominé », on n’a pas fini !

De quoi ça s’agite ?

Dr-House-2Le Docteur Grégory House (Hugh Laurie, mon héros!) est un médecin misanthrope et grand rationaliste, aux méthodes un peu… « borderline », mais à la renommée internationale. À la tête du service de diagnostic de l’Hopital Universitaire de Princeton Plainsboro (New Jersey), « House » et son équipe de trois jeunes et talentueux médecins (Allison Cameron, Robert Chase et Eric Foreman) vont résoudre une multitude d’énigmes présentées sous la forme de patients, pour lesquels aucun autre médecin n’a su trouver de raison à leurs maux.
En effet, toujours en quête de vérité, House est avant tout quelqu’un qui ne supporte pas le fait de ne pas savoir !
Alors que la série pourrait tout à fait en rester là pour nous offrir un divertissement plus que convenable, David Shore rajoute quelques touches de couleurs pour épicer tout cela. En effet, suite à un infarctus dans son quadriceps, House suit un traitement à base de Vicodin, un analgésique narcotique très puissant pour lequel il a développé une forte dépendance. Le Dr Lisa Cuddy, directrice de l’hôpital et doyenne de la faculté, tentera tant bien que mal de contenir l’approche très peu orthodoxe du Dr House et sa dépendance, aidée bien heureusement par le meilleur ami de ce dernier, James Wilson, lui aussi médecin.

Bien, si après ça les quelques personnes qui n’ont jamais vu la série ne souhaitent pas s’y lancer, sachez que je vous ai préparé un round 2 du tonnerre !

Everybody Lies (tout le monde ment)

À la différence de la plupart des séries médicales, un épisode se concentrera sur un seul cas, apportant avec lui son lot de questions. Suite à l’introduction du cas dans son service, le Dr House tentera de découvrir la pathologie dont il souffre, un peu à la manière d’une enquête policière.
Malheureusement, dans la grande majorité de ces cas, le diagnostic se verra fortement retardé par le mensonge ou la dissimulation d’informations dont font preuve les malades (ou leurs proches) à l’égard de l’équipe d’House. Cette situation régulière alimentera la misanthropie, mais aussi le cynisme de notre antihéros et sera à l’origine de la phrase mythique (et récurrente) : « Everybody Lies ».
La poursuite de ce « mantra » soulèvera des questions importantes liées à l’éthique et à la déontologie médicale, deux sujets très forts tout au long de la série. En effet, partant du postulat que tout le monde ment, House n’hésitera pas à mettre en place des traitements expérimentaux dangereux voir éthiquement discutables tant qu’il considère, d’un point de vue pragmatique, que leur mise en place pourrait améliorer l’état de son patient.
Usant de ses méthodes peu conformes et d’un esprit analytique très affûté, il résoudra souvent les cas sur des « intuitions » liées à des paramètres mineurs souvent écartés (ou tout simplement non pris en compte) dans les cas habituels. Il lui arrive par exemple (ATTENTION SPOILER INSIDE ), lors d’un épisode, de diagnostiquer une malaAisomasudie génétique en s’apercevant que les parents de la victime ne sont en vérité pas ses parents biologiques. Comment me direz-vous ? Hé bien grâce à une fossette au menton (caractère génétique) que ses « parents » ne possèdent pas. Capilotracté me direz vous ? En effet ! (FIN DU SPOIL)

Mais ceci est loin d’être la seule carte dans sa manche, loin de là !
Toujours pas motivé ? Round 3, je vous prie !

Savoir et Vérité

Bien qu’il soit un véritable génie et un puits de science, et malgré le fait qu’il soit le plus souvent à l’origine du diagnostic final (découvert en général lors des 5/10 dernières minutes), le Dr House ne peut pas fonctionner seul. Il lui faudra effectivement confronter les idées des brillants médecins qui composent son équipe pour en réfuter les thèses tour à tour (ou, plus rarement, les confirmer) qui le mèneront, pas à pas, vers le chemin de la vérité.
Cette méthode, aussi nommée « raisonnement dialectique », combiné à son application du « rasoir d’Occam » (ou principe de simplicité) et à sa non-acceptation des principes mêmes de hasard et de coïncidence, vont l’amener à discerner le vrai du faux.
Car bien au-delà du fait de soigner ses patients, House ne s’intéresse qu’au fait de résoudre les énigmes qui l’entourent et trouver la vérité. Cette quête ne le préoccupera pas que d’un point de vue professionnel puisqu’il ira jusqu’à faire intrusion dans la vie privée de ses proches pour analyser chacun de leur comportement et les décortiquer. Il nous faudra bien peu de temps pour comprendre que cette recherche continuelle est bien au-delà de la simple recherche du savoir, mais est une véritable drogue, au même titre que ses antidouleurs.

Sex, Drugs and Rock’n RollAisomasu

Mais le personnage principal de cette série n’est pas que ça. En effet, David Shore et Hugh Laurie ont décidé au fur et à mesure des épisodes d’approfondir ce personnage irascible, cynique et plein de vices qu’est le Dr House pour compléter la gamme de sentiments dont il est pourvu (si je vous jure!) et mieux comprendre la souffrance qu’il endure, tant d’un point de vue physique que psychologique.
L’un des éléments les plus flagrants de ce mal-être dont est victime House est son addiction à la Vicodin, son analgésique. En consommant à la façon de bonbons ces médicaments, le personnage nous montre sa douleur et nous fait découvrir l’un de ces vices majeurs : la toxicomanie.
Incapable de réduire sa consommation et encore moins de l’arrêter, le personnage nous montre qu’il est loin du super héros un peu aigri que l’on imagine bien vite et rappelle ainsi à la réalité le spectateur. Mais la toxicomanie n’est malheureusement pas son seul vice…
Dans le chapitre précédent, je parlais de son addiction àAisomasu la résolution des mystères. Ce souci mènera House à braver les conventions sociales et à mettre fortement à l’épreuve l’amitié de Wilson en ne pouvant pas s’empêcher de fourrer son nez partout.

Conclusion

Gregory House est un homme insupportable, un médecin qui n’apprécie guère le genre humain et un philosophe cynique. Mais c’est aussi un homme à la cultAisomasuure exemplaire, un excellent jongleur et un musicien talentueux, à l’image du comédien qui l’incarne. C’est d’ailleurs pour ces raisons que l’on trouvera fréquemment des références à la culture contemporaine au travers de citations et références aux domaines de la musique, du cinéma, de la littérature et de la télévision tout au long de la série.

Vous l’aurez donc compris, je me suis un peu emballé… et ce n’est rien de le dire… mais Dr House est pour moi une série très intéressante d’un point de vue philosophique et qui vous permettra de vous questionner sur certains des sujets les plus controversés du monde médical. L’humour noir qui transparaît dans la série ne plaira certainement pas tout le monde, mais le contenu mérite amplement de s’y intéresser, ne serait-ce que pour en débattre avec les autres.

Je n’ai pas parlé de tout, j’ai même volontairement oublié des sujets importants (les Escorts Girls, le conflit Lisa Cuddy/Gregory House… etc.) mais je me voyais bien parti pour vous faire une thèse en 500 pages sur le sujet, et Wikipédia est bien meilleure que moi dans ce domaine.

J’espère vraiment que vous aurez apprécié cet article tout comme j’ai apprécié cette série et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

C’était Aisomasu en direct du canap’. À vous les studios !