Test de Gta V

Difficile de ne pas échapper à ce jeu : Grand Theft Auto V (GTA pour les intimes). Le tapage médiatique de ces dernières semaines depuis le 17 septembre, date de la sortie du jeu, n’a échappé à personne. Même les non-gamers savent ce qu’est GTA (et même votre grand-mère peut-être !). Il s’agit d’un jeu vidéo édité par Rockstar Games, qui vous permet d’incarner des mauvaises graines. Voici le test tant attendu !

Scénario
GTA IV avait placé la barre haute en termes de scénario, GTA V fait encore mieux. La bonne idée du jeu est d’incarner, non pas un seul personnage comme dans les autres opus, mais trois personnages ! C’est ce qui fait l’originalité de GTA V et sa force. Les trois personnages possèdent leur propre histoire, leur propre quartier et, surtout, leur propre personnalité.

Franklin est un jeune homme venant d’un quartier pauvre de Los Santos, et qui souhaite devenir riche. Michael, un quarantenaire marié avec deux enfants, vivant dans une banlieue bourgeoise, déprime à longueur de journée. Trevor, un dangereux psychopathe solitaire, qui habite la campagne de Los Santos, et veut se faire de l’argent. Ils ne paraissent pas liés, mais le scénario va les faire rencontrer et s’entremêler, donnant ainsi une impression de richesse scénaristique. Ces trois personnalités fortement marquées donnent de la profondeur à l’ensemble, et rend attractif, voire addictif, GTA V.

Chacun possède sa propre histoire et ses propres missions, même si quelques-unes sont communes. Ce système permet de découvrir toute la région de Los Santos et de donner une illusion de jeu choral, où trois personnages se rencontrent et vivent une expérience unique ensemble.
On regrettera seulement que la deuxième moitié du scénario ne laisse pas cette diversité s’exprimer plus librement, où les personnages accomplissent des missions communes plus souvent que dans la première moitié.

Graphismes
À la veille de la sortie de la PS4, la PS3 est en fin de vie. C’est à ce moment-là que les développeurs mettent la console à rudes épreuves pour pouvoir exploiter l’ensemble des capacités techniques de cette dernière. La première chose qui saute aux yeux, après avoir joué au précédent jeu, c’est que les graphismes se sont améliorés. GTA IV possède des graphismes vieillissants, datant de 2008, et il fallait rattraper cela dans le prochain.
GTA V possède des graphismes plus fluides lors des déplacements des personnages ou durant leurs gestuelles, rendant ainsi une beauté certaine, car il existe une amélioration sensible, mais relative, car il existe plus beau comme graphismes à l’heure actuelle. Les textures se sont affinées, rendant ainsi un résultat plus joli à l’œil.
La modélisation des personnages principaux est réussie, avec des textures affinées, mais la modélisation des personnages secondaires est parfois un peu en deçà. De plus, l’environnement est relativement bien travaillé. Les décors sont bien modélisés, même si certains immeubles ou maisons le sont plus grossièrement. Les paysages, quant à eux, restent très agréables à l’œil, crédibles et invitent le joueur à un certain dépaysement. À noter également que l’on a vraiment l’impression d’être dans la vie réelle. Rockstar a poussé l’illusion de la vie très loin. Lorsque l’on se balade dans les rues de Los Santos, on est surpris de voir les passants qui possèdent tous leur propre réaction et activité. C’est du bon travail !

Gameplay
On ne change pas une équipe qui gagne, et Rockstar semble connaître ce vieil adage ! Les fans de la saga ne seront pas trop dépaysés. Les commandes restent les mêmes que dans GTA IV, mais quelques subtilités ont été apportées, comme le changement d’arme plus simplement géré.
Côté gameplay in-game, nous sommes encore dans une version améliorée de GTA IV. Les déplacements se font de la même manière, la lourdeur toujours présente malheureusement. Malgré ça, on prend plaisir à se balader dans Los Santos. Les phases de gunfights ont été améliorées, et sont beaucoup plus subtiles et maniables, avec le système de couverture qui se fait plus efficacement qu’auparavant.

Concernant la maniabilité de véhicules, Rockstar a apporté quelques améliorations bienvenues. Ainsi, la gravité bizarre qui régissait GTA IV a été supprimée. La maniabilité tend vers l’arcade, ce qui n’est pas un mal en soi, vu que le pilotage gagne en précision. Les voitures deviennent plus maniables et la maniabilité des hélicoptères est beaucoup plus précise. On ne craint plus le crash aussi facilement ! La plaisir de jeu en est que plus décuplé.

Enfin, la véritable originalité du gameplay provient du « Switch », une fonction totalement inédite, assez similaire au « Shift » du jeu « Driver San Francisco ». Le « Switch » permet de changer de personnage. Ainsi, si vous jouez avec Franklin et que vous en avez marre, vous pouvez jouer avec Trevor sur simple pression de deux boutons. Au début, le concept paraît très surprenant, un temps d’adaptation vous sera nécessaire. Le switch permet une plus grande liberté d’action et une plus grande diversité dans le jeu. Il permet d’accomplir les missions de chaque personnage. Il permet aussi d’apporter une certaine tension lors des missions en commun avec les trois personnages. Il est dommage de constater que vous ne pouvez pas utiliser le switch durant certaines occasions, mais cela reste un détail et ne nuit en rien au plaisir du jeu.

Certains mini-jeux sont présents et possèdent leur propre maniabilité. GTA V emprunte à d’autres jeux dans ce cas pour faire marcher sa sauce. La maniabilité d’une partie de tennis reste la même que dans un jeu de tennis, à laquelle les joueurs sont habitués et prennent en main le mini-jeu rapidement. L’ensemble fonctionne parfaitement.

Durée de vie
GTA V est un jeu très riche. La durée de vie est assez conséquente. Il vous faut compter plus d’une trentaine d’heures pour boucler les missions principales. A cela, rajoutez les missions secondaires, qui se révèlent assez nombreuses, et qui vous tiendront dans votre canapé durant une bonne quinzaine d’heures en plus.
La suite dépend de vous. Si vous voulez obtenir le 100% et tous les trophées/succès du jeu, GTA V vous tiendra facilement 30H de plus. Comptez aussi le multi-joueurs (non testé) et l’open-world, on peut dire que la durée de vie est quasiment illimitée. Mais tout dépend de votre façon de jouer !

Bande son
comme à l’accoutumée, Rockstar a soigné sa bande-son. Au programme, 15 radios au total, 2 radios parlantes (les fameux talk-shows radiophoniques américains) et 240 titres de musique sous licence. Le nombre de radios est conséquent. Ainsi, les développeurs ont pu refléter la diversité présente dans la réalité. Beaucoup de styles de musique sont représentés, il y en a pour tous les goûts : rock, rock alternatif, métal, hard-rock, folk, reggae, pop, pop-rock, rap classique, rap moderne, etc. Les amateurs de musique seront aux anges.

Conclusion
Au final, ce GTA V est une franche réussite, sur beaucoup de points. La réalisation est soignée, le scénario assez riche, les missions variées, la maniabilité est améliorée. Quelques défauts sont présents, comme une modélisation assez superficielle de certains personnages principaux. Il est inutile de bouder votre plaisir, surtout si vous êtes fan de la franchise. Si vous ne connaissez pas la saga et que vous aimez les jeux au Monde Ouvert, voici la référence en cette fin d’année !
Note finale : 19/20