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Qu’est-ce que GTA ?

Il s’agit d’un jeu sorti sur Playstation en 1999 et développé par le studio Rockstar Games, alors inconnu du public à l’époque. Il était possible d’incarner un bandit qui pouvait mettre la ville à feu et à sang (et pas forcément dans cet ordre) selon son bon vouloir. La vue proposée se plaçait au-dessus de l’action, ce qui n’était pas pratique pour anticiper les obstacles sur la route. Vous pouviez vous déplacer à pied ou en voiture, voler des voitures, attaquer les policiers, etc. Bref, vous étiez entièrement libre dans un environnement totalement ouvert pour la première fois dans un jeu vidéo. Vous pouviez décider de la succession des missions proposées pour avancer dans l’histoire, dans une certaine mesure. Le succès fut immédiat. Gta fut un classique instantané, malgré les multiples attaques de la part des associations des familles américaines, qui considéraient le jeu comme vulgaire, malsain et dangereux pour l’équilibre mental des jeunes adolescents. Les polémiques n’ont jamais cessé, même à chaque sortie d’un nouvel opus.

Tour d’horizon

GTA London et GTA 2
Et des opus, il y en a eu ! Gta London, l’extension du jeu qui permet au joueur de gambader librement dans les rues de Londres de la fin des sixties et de semer peu gentiment la zizanie chez les Bobbies. Ensuite vient Gta 2, la véritable suite officielle, qui permet de pratiquer encore plus largement l’écrasement de piéton gratuit et autres joyeusetés dans le genre.

GTA 3
Puis, Gta3 arrive sur Playstation 2, dans lequel le joueur est amené à se balader dans la ville fictive de Liberty City, une copie de New York. Le jeu amène une grande nouveauté dans la saga : la vue à la troisième personne, qui suit le joueur. Cette caméra plus immersive participe grandement au succès du jeu. Le joueur peut enfin voir les obstacles présents sur la route face à lui et les éviter. On a vraiment l’impression d’être dans une ville. Le jeu s’enrichit de quêtes annexes, comme la possibilité de jouer les chauffeurs de taxi, d’aider la police ou de devenir urgentiste de fortune, en volant le véhicule adéquat. Le jeu se trouve plus scénarisé que les précédents, avec des missions un poil trop répétitives, mais c’est un pas en avant pour la saga, même si le héros est muet !

GTA : Vice City
Quelques années après, une sorte d’add-on fait son entrée : Gta Vice City. Changement de décor radical dans cet opus. Exit la ville grise et morne. Ici, on est dans une copie de la ville de Miami. Les couleurs vives sont la mode et l’intrigue se déroule dans les années 70. Gta commence, dans cet opus, à sortir de son microcosme et fait des références cinématographiques. Ainsi, on retrouve une large inspiration sortie du film « Scarface » de Brian de Palma, avec quelques clin d’œil plus subtils parfois, mais aussi à « L’impasse », du même réalisateur, avec Al pacino et Sean Penn entre autre. Ce vent de fraîcheur renouvelle la saga et apporte une identité très forte au titre de Rockstar, qui a su tenir compte des critiques de ses joueurs (chose qu’il n’arrêtera jamais de faire et qui fera son succès auprès du public). Les missions sont plus variées que dans le précédent épisode. La gamme de véhicules disponible est élargie, avec l’apparition des motos et des bateaux. La surface de jeu s’agrandit, avec une carte proposant deux îles. Quant au personnage principal, il sort de son mutisme et dit enfin quelques mots, même s’il reste quelqu’un de très taiseux.

GTA : San Andreas
Ensuite, un dernier Gta arrive sur la Playstation 2, et non des moindres : Gta San Andreas, du nom de la copie vidéoludique non avouée de la ville de Los Angeles. Autant le dire tout de suite : Rockstar a mis les petits plats dans les grands et a développé un épisode aussi gigantesque que révolutionnaire. En effet, San Andreas propose une aventure inédite dans un jeu vidéo. Le scénario est poussé encore plus loin que dans les autres épisodes. Le héros est un jeune délinquant des quartiers chauds de San Andreas et veut devenir quelqu’un d’important et riche. Même si l’histoire est classique, elle est enrichie par des pnj (personnages non jouables) intéressants et des missions secondaires nombreuses, qui relancent l’intérêt de l’histoire. CJ, le protagoniste, évolue dans un milieu crédible pour le joueur où il peut vraiment tout faire. Des exemples ? Cj peut monter son propre gang, prendre des quartiers et les défendre, grossir, maigrir ou se muscler, changer de vêtements et de coupe de cheveux, faire du parachute, braquer des magasins, faire du BMX, etc. Vous l’aurez compris, la liberté du joueur est énorme, aussi grandiose que la taille de la carte de San Andreas, qui est cinq fois plus grande que celle de Vice City. Aussi, le jeu apporte un mode multijoueur en simultané. Vous pouvez jouer avec un ami, et faire tout ce qui vous passe par la tête, avec un écran splitté si les personnages s’éloignent l’un de l’autre. Ceci est un mode inédit dans la saga. Pour beaucoup de fans, San Andreas est resté longtemps le meilleur jeu de la saga, devant toutes les possibilités qu’il proposait. Ce jeu a également fait une révolution dans le monde vidéoludique, a inspiré de nombreux jeux (Total overdose, Just cause, etc.) et a fait de Gta un standard dans les jeux à monde ouvert en caractérisant son nom de genre : le « Gta-like ».

Gta : Liberty Stories, Vice City Stories et Chinatown Wars
Gta s’est ensuite incrusté sur Psp, le temps de trois mini-épisodes. Ils se présentent sous la forme de spin-off à l’histoire de base: « Gta : liberty city stories, Vice city stories et « Chinatown wars ». Ces trois épisodes permettent d’incarner des personnages inédits au sein des villes de Liberty City et de Vice City. Ils apportent ainsi un regard nouveau au sein d’une ville déjà connue du joueur, ce qui donne une représentation réaliste d’une ville urbaine. Les graphismes seront les mêmes que dans les versions de base. Ces jeux seront portés sur Playstation 2 également, même si ce portage semble bien inutile avant de sortir la véritable suite de la saga.

GTA IV
En 2008, la suite officielle débarque sur Playstation 3, appelée sobrement « Gta IV ». La carte du jeu est moins grande que celle de San Andreas, mais plus grande que celle de Gta 3. En effet, composée de quatre îles, dont une à la taille plus réduite, Liberty City permet au joueur d’évoluer sur un terrain remodelé par rapport à Gta 3. Rockstar a fait des efforts à tous les niveaux. Les graphismes Ps3 font sensations à l’époque de la sortie. Le plaisir du jeu est là, avec une maniabilité toujours aussi efficace, même si elle a su évoluer avec les quelques subtilités du jeu. Quant au scénario, il s’est enrichi autour d’une histoire originale : Nico Bellic, s’échappe de l’Europe de l’Est pour aller en Amérique et vivre le rêve américain. Par le biais du point de vue d’un immigrant aux États-Unis, Rockstar en profite pour insérer beaucoup de seconds degrés et une critique de la société américaine assez acerbe, qui deviendra un passage obligatoire pour les prochains opus. La trame réserve son lot de surprises, et occupe le joueur pendant une bonne trentaine d’heures. Le nombre de quêtes annexes est assez conséquent, et il faudra au moins 50 heures pour finir à 100% le jeu, et plus pour les chasseurs de trophées (ou succès, car le jeu a été porté sur Xbox 360 également). Ce quatrième épisode apporte, pour la première fois, un mode multijoueur en ligne, composé d’une dizaine de modes de jeu différents pour tenir en haleine les gamers. Outre le mode Deathmatch classique et les courses de voiture, vous avez la possibilité de joueur à trois missions supplémentaires. Le jeu est une réussite à tous les niveaux et les fans sont comblés, même si ils regrettent San Andreas. Gta IV restera durant cinq longues années le seul Gta disponible et restera toujours attractif avec son mode multijoueur en ligne.

The Lost and Damn et Ballad of the Gay Tony
Enfin, en 2010, Rockstar lance deux spin-off à Gta IV sous la forme de DLC (contenu supplémentaire dans le jeu) : The lost and damned et Ballad of Gay Tony. Autant le dire d’emblée, Rockstar a fait très fort, encore plus fort que pour les spin-off précédents. En effet, ces deux aventures supplémentaires possèdent des ambiances et des univers très différents. Dans Lost and damned, le joueur incarne le chef d’un gang de motards, qui n’est pas sans rappeler les Sons of Anarchy, qui essaie de se faire une place dans Liberty City. La seconde histoire présente un jeune homme qui est le garde du corps d’un membre éminent de la jet-set de la ville, répondant au nom de Gay Tony. Les ambiances dans ces deux épisodes sont furieusement opposées. D’un côté, avec les Lost, nous avons une ambiance brutale, crue et sans concession de Liberty City. De l’autre, avec Gay Tony, l’ambiance est plus chaleureuse et colorée, invitant le joueur à évoluer dans l’univers de la Jet-Set. Avec ces épisodes, Rockstar offre au joueur deux visions radicalement différentes de Liberty City, à tel point qu’on oublie qu’ils font partie du même jeu ! Les joueurs patientent alors tranquillement jusqu’à l’arrivée du prochain jeu de la saga.
Avec ce parcours incroyable, nous pouvons dire que Rockstar est un studio qui sait se renouveler et insuffler de la nouveauté à chaque nouvel épisode de Gta, grâce aux critiques des joueurs. La réputation du studio est faîte avec la saga, Rockstar étant un des studios les plus puissants du jeu vidéo. Chaque nouveau jeu déclenche un engouement très vif chez les gamers.

A suivre Test de Gta V.