Pas a pas illustration stargate par Yannick Edom
pas à pas de l’illustration de stargate
Bonne lecture.
Bonjour à tous.
Pour cette illustration sur Stargate SG1, je vous invite à suivre l’évolution de celle-ci jusqu’à son aboutissement.
C’est à partir de plusieurs photos que j’ai établi en premier lieu un montage pour exécuter l’illustration. Grâce au calquage de ce montage, j’ai plaqué une base dont vous pouvez voir les lignes sur la feuille blanche et qui va me permettre de dessiner en toute sécurité sans avoir à perdre du temps avec une esquisse d’étude. Certains considèrent ce genre de trucs comme une tricherie, mais il faut savoir que nombre d’illustrateurs professionnels utilisent diverses astuces du même genre afin de gagner du temps.
C’est en commençant par le haut et à gauche (comme pour l’écriture) que je commence. En faisant cela, j’évite de salir la feuille. En effet, si j’avais déjà dessiné ailleurs, le fait de placer ma main effacerait les traits déjà exécutés et ainsi de les détériorer. Vous remarquerez que je mets une feuille blanche sous ma main pour assurer le coup.
En utilisant des crayons de type « mines de plomb » en partant du HB (moyennement gras) à 8B (très gras), je trace les traits, et parfois de manière très grossière si je dois faire des zones d’ombre par exemple comme ici sur la photo. L’étalement de ces traits par des estompes permet alors d’obtenir des dégradés précis qui donnent alors une impression plus réaliste des effets ombres/lumières.
Voilà donc ce que donne le premier personnage à savoir Apophis avec son casque. J’utilise alors une gamme de crayons plus fins et surtout plus dur pour dessiner des détails plus subtils comme les motifs sur le cou du heaume. Vous noterez que j’ai oublié des motifs similaires sur la collerette.
C’est en utilisant les mêmes techniques que j’exécute les dessins des visages des personnages. Ainsi Apophis (sans son casque) apparaît alors. Le plus important pour dessiner un visage réside dans l’expression des yeux. Ce qui donne le côté « vivant » est le reflet blanc sur l’iris. Il faut toujours un petit rond blanc « scintillant » en haut et sur un côté pour que le personnage soit plus authentique.
C’est maintenant au tour de Vala d’être « croquée ». C’est toujours la même technique qui est employée. Ici, vous voyez que j’utilise un crayon-gomme afin d’éclaircir certaines zones ce qui accentue la lumière de manière plus précise. Je l’utilise très souvent notamment pour certaines parties de visage ou alors les plis de vêtements. Vous remarquerez qu’entre temps, j’ai rajouté les motifs du casque d’Apophis que j’avais oubliés tout à l’heure.
Une fois Vala dessinée, je finis le personnage au dessus afin d’effectuer les raccords entre eux. C’est d’ailleurs toujours comme çà que je procède pour que ces jonctions soient les plus précises.
C’est maintenant le général Landry qui passe à la moulinette et comme la technique demeure la même, il n’y a pas de difficulté majeure.
Il en est de même pour le colonel Mitchell
C’est alors que je m’attaque aux personnages de premier plan en commençant par Samantha Carter. J’en profite alors pour finaliser le personnage de Vala. Le premier plan implique que les personnages ne sont plus seulement des visages mais également des bustes. Il y a donc des vêtements à dessiner. Ce qui est le plus laborieux c’est la texture du tissu. Mais il faut d’abord faire les plis ave les ombres et les lumières. La combinaison « mines de plomb/estompes » fonctionne à fond avec en plus le crayon-gomme pour les effets de lumière comme je vous l’ai déjà évoqué. Pour les textures, l’utilisation des crayons plus durs comme du 5H et 6H permet d’obtenir le résultat que l’on veut.
Le charismatique Colonel O’Neill fait partie de ces personnages qu’il ne faut pas louper. Donc c’est sur lui qu’il faut concentrer un maximum de temps et d’effort, et ce, jusqu’au moindre détail (la fermeture-éclair de son blouson par exemple). Là aussi le crayon-gomme a été très utile pour les lumières.
Pour Teal’C, une variante s’impose. Comme la couleur de peau est plus sombre, j’ai d’abord plaqué un ton uni légèrement gris sur toute la zone du visage puis j’ai appliqué les mêmes techniques que d’habitude, excepté que les crayons utilisés ici sont sélectionnés avec un degré plus gras que pour les autres personnages. Le crayon-gomme a alors joué son rôle pour les parties à la lumière comme par exemple l’ornement sur son front. Inutile de dire que pour les cheveux, çà a été plutôt facile.
Avec Daniel Jackson, je me suis rendu compte que c’était la première fois de ma vie que je dessinais quelqu’un avec des lunettes (si si). Heureusement pour moi, l’acteur Michael Shanks n’est pas myope et il porte des verres neutres ce qui évite l’effet de loupe qu’il aurait fallu retranscrire. Ici donc, je n’ai pas eu à gérer cet effet.
Le général Hammond clôture cette galerie de perso. Là aussi, aucune difficulté à soulever (surtout pas pour les cheveux).
C’est maintenant au décor d’être dessiné. Ici il est assez simple : la porte des étoiles. J’aurais pu utiliser un compas mais comme je n’en ai plus depuis ma scolarité, j’ai donc du exécuté le trait à la main levé, et c’est là qu’on apprécie le plaquage avec le calque qui sert de guide. Les divers sigles et chevrons sont alors dessinés les uns après les autres.
Vient alors ce qui est le plus dur à faire contrairement à ce que vous pourriez croire. En effet, le vortex a l’air simple mais je préfère de loin dessiner un visage que de m’attaquer à ce genre de texture liquide. Il faut partie de l’extérieur avec une mine de plomb très grasse (8B) et faire un anneau noir puis faire d’autres anneaux vers l’intérieur en changeant de mine de plomb en allant vers le moins gras (4B puis 2B). C’est avec l’estompe que je fais les dégradés en fusionnant les diverses couches de contrastes afin d’arriver vers le centre, qui lui demeure entièrement blanc. Il faut ensuite utiliser l’estompe encore imprégnée de poussières de crayon pour tracer des effets de vagues çà et là et peaufiner le tout en faisant de même mais avec le crayon-gomme cette fois.
Vous voyez là ce que çà donne après une bonne demi-heure fastidieuse et laborieuse.
Après quelques coups de crayons par ci par là et quelques passes d’estompes un peu partout, l’illustration jaillit alors. La touche finale réside dans le côté mégalo : la signature.
J’espère que vous aurez apprécié ce petit voyage du pas à pas dans l’élaboration de cette illustration dont vous pourrez voir ou revoir l’original ainsi que ceux des autres travaux déjà exécutés pour Hype Media sur leur stand au TGS de fin d’année. J’espère vous y retrouver pour discuter avec vous de choses et d’autres.
A bientôt
Yannick Edom
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