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Jamais dans l’histoire du rock un groupe n’a suscité autant d’enthousiasme que Pink Floyd et ce, bien que celui-ci ait arrêté après la tournée « The Division Bell » en 1994. Tout au long de sa carrière, Pink Floyd a marqué les esprits avec des albums aussi variés que recherchés. Le cultissime « The Dark Side of the Moon » demeure à l’heure actuelle le deuxième album le plus vendu au monde juste derrière « Thriller » de Michael Jackson. Même le départ mouvementé de Roger Waters n’a pas eu raison du groupe qui signe deux autres opus studio sans lui. Avec l’année 2014, Pink Floyd revient sur leurs derniers travaux datant d’il y a vingt ans.

Un autre son de cloche
C’est en 1994 que Pink Floyd sort le deuxième album studio post-Waters. Avec « The Division Bell » David Gilmour (qui remplaça Syd Barret au pied levé pour « A Saucerful of Secrets »), Nick Mason, et Rick Wright livre un disque soigné et au son incroyablement somptueux. Finies les œuvres torturées que Roger Waters nous concoctait comme ce fut le cas avec « The Wall ». Ici l’album est plus optimiste même si parfois on plonge dans la nostalgie du nouveau leader (« High Hopes »). La guitare de Gilmour explore de nombreux horizons sonores, depuis des soli très caractéristiques jusqu’aux séquences syncopées noyées dans un écho synchronisé tout en passant par des riffs vocodés semblant venir de l’espace. « The Division Bell » est le résultat d’un travail acharné où le claviériste Rick Wright apporte son talent et son expérience des synthétiseurs. La tournée qui s’ensuit marque les esprits avec l’interprétation live intégrale de « The Dark Side of the Moon » en prime.

Cette année sonne le vingtième anniversaire de cet album et Pink Floyd ne pouvait passer à côté. Depuis quelques années le groupe ressort ses œuvres entièrement remastérisées avec pour les trois plus emblématiques une édition prestigieuse « Immersion » gavée de bonus. C’est dans un état d’esprit similaire que « The Division Bell » nous est proposé. Un luxueux coffret contenant le double vinyle ainsi que le CD renferme également une version Bluray mixée en 5.1 et un livre de photos témoignant des sessions d’époque. Malheureusement, contrairement aux « Immersions » de « The Dark Side of the Moon », « Wish You Were Here » et « The Wall », la réédition du dernier album n’est pas agrémentée de bonus telles des sessions inédites qui pourtant existent, ou encore la bande-son ambiante qui précédait les concerts de la tournée. Un autre projet est alors à l’étude et un mystérieux message sur Twitter en juillet dernier fait l’effet d’une bombe : Un nouveau Pink Floyd est prévu pour l’automne 2014 !!

And the river is …
C’est donc en juillet dernier que Polly Samson, épouse de David Gilmour, annonce via les réseaux sociaux que Pink Floyd prépare un nouvel album pour l’automne. Cette nouvelle fait l’effet d’une bombe. Le groupe n’avait plus travaillé ensemble depuis 1994. Et pourtant, c’est en 2005 qu’il se reforme dans son intégralité pour une prestation live lors du concert mondial de charité « Live 8 » sous l’initiative de Bob Geldolf. La présence de Roger Waters aux côtés de David Gilmour, Nick Mason et Richard Wright pouvait annoncer de bonnes nouvelles et de nombreux fans ont rêvé d’un nouvel album. Le temps passe et le décès de Rick Wright des suites d’un cancer en 2008 précipite la décision de ne plus jamais faire de disque ensemble. Mais les archives de Pink Floyd regorgent de nombreux trésors. Entre les versions démo et les morceaux inédits, les titres s’entassent et certains d’entre eux ressortent çà et là sur divers vinyles pirates, mais curieusement issus des bandes master du groupe. On découvre alors que Pink Floyd a signé des dizaines de titres. Cette émergence d’albums non officiels conduit alors la maison de disque du groupe à lancer la campagne « Why Pink Floyd » qui consiste à ressortir toute leur discographie entièrement remastérisée. Suivant l’exemple de leur ami Alan Parson qui venait de faire de même en agrémentant les disques d’Alan Parsons Project de bonus inédits, Pink Floyd propose de découvrir les trois albums les plus emblématiques de manière beaucoup plus approfondie. Avec les coffrets « Immersion » de « The Dark Side of the Moon », « Wish You Were Here » et « The Wall », on plonge littéralement dans le cœur des œuvres. On (re)découvre le mixage quadriphonique d’époque grâce aux DVDs, on regarde les bobines 16mm projetées lors des concerts des diverses tournées associées et on découvre des inédits et des versions alternatives. 2014 est l’année du vingtième anniversaire de « The Division Bell » et si le coffret luxueux ne propose aucun inédit, il est néanmoins gavé de bonus. Les sessions de l’époque restées dans les archives sont alors destinées à un autre projet : un nouvel album

Le 22 septembre dernier Pink Floyd annonce officiellement la sortie de « The Endless River » pour le 10 novembre prochain. On apprend alors que cet album sera essentiellement instrumental et ambiant et comportera les parties clavier de Rick Wright. Les sessions de l’album « The Big Spliff » qui fut prévu pour le milieu des 90’s puis abandonné figureront en partie sur ce nouvel opus ainsi que des inédits non retenus de « The Division Bell ». Des parties vocales sont pourtant enregistrées par David Gilmour pour la chanson finale « Louder than Words » écrite par Polly Samson. Cette annonce confirme alors que Roger Waters n’est en aucun cas impliqué dans l’album. « The Endless River » est présenté comme un hommage à Rick Wright qui, tout au long de la carrière de Pink Floyd, aura amené un son très particulier et personnel oscillant entre psychédélisme surréaliste et expérimentations cosmiques. Pour présenter ce nouvel album, David Gilmour et Nick Mason révèlent la photo qui ornera la pochette du disque. Toujours aussi onirique et éthérée, l’image montre un homme de dos dans une barque navigant sur un océan de nuages. Cette remarquable illustration est réalisée par un jeune égyptien de 18 ans Ahmed Emad Eldin qui entre ainsi dans la légende floydienne au même titre qu’Hypnosis qui signa la plupart des pochettes du groupe.

« The Endless River » sera dans les bacs le 10 novembre prochain, mais vous pouvez d’ores et déjà découvrir et même précommander cet album sur le site officiel. La période « The Division Bell » étant riche en créativité, le disque à venir contiendra 18 morceaux dont un seul sera vocal. Il sera décliné en plusieurs supports. Bien évidemment le CD sera celui qui sera le plus rependu (outre les sites de téléchargements légaux) présenté dans un livret à couverture rigide. Pour les audiophiles, un double LP vinyle sera de la fête avec un coupon de téléchargement inclus. Quant aux fans absolus, et il y en a, ils pourront se faire plaisir avec l’édition Deluxe dans un coffret où le CD sera accompagné d’un DVD (ou d’un Bluray) sur lequel on trouvera un mix 5.1 en plus de la stéréo habituelle. Mais on aura également le plaisir de découvrir quelques inédits d’époque. Dans ce coffret siègeront un livre de photos ainsi que trois cartes postales, dont une en 3D lenticulaire.

2014 est l’année Pink Floyd et surtout de « The Division Bell » on aura connu la réédition luxueuse de celui-ci, mais aussi la sortie des sessions inédites jamais utilisées. Que doit-on en penser ? Malgré des archives remplies de trésors « The Endless River » présentés comme un hommage au regretté Rick Wright annonce clairement la fin d’une époque légendaire et sonne le glas du mythique groupe anglais. Nul doute que chacun d’entre nous va écouter cet album avec une nostalgie et une émotion qui nous atteindront au cœur.

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Pink Floyd, ‘The Endless River’ Track Listing

‘Things Left Unsaid’
‘It’s What We Do’
‘Ebb and Flow’
‘Sum’
‘Skins’
‘Unsung’
‘Anisina’
‘The Lost Art of Conversation’
‘On Noodle Street’
‘Night Light’
‘Allons-y (1)’
‘Autumn’68′
‘Allons-y (2)’
‘Talkin’ Hawkin”
‘Calling’
‘Eyes to Pearls’
‘Surfacing’
‘Louder Than Words’