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Albator, corsaire de l’espace
Réalisé par: Shinji Aramaki
Sortie le : 25 décembre 2013
film d’animation en 3D

À peu de choses prés, cela fait 30 ans qu’Albator a disparu des écrans (la diffusion d’Albator 84 dans récré A2 date comme son nom l’indique de 1984). C’est dire si les fans (comme moi) attendaient son retour au tournant ! Alors verdict…

Le film raconte une histoire inédite, donc pas de comparaison possible avec les histoires des séries et pas la peine de les connaître pour suivre le film, qui ainsi peut attirer un nouveau public. Oui, mais encore faut-il pouvoir suivre l’histoire, reposant sur un récit confus.

En revanche, l’image de synthèse est au service d’une esthétique réussie, tant dans les paysages de planètes que dans les formidables batailles spatiales entre l’armada de la coalition de Gaïa et l’Arcadia. Un Arcadia relooké, encore plus puissant et effrayant que celui de la série, vue et revue sous toutes les coutures plus d’une fois pour notre plus grande joie.

Quant aux personnages, on retrouve les fidèles Kei/Nausicaa, Mîmé/Clio, Yattaran/Alfred et l’oiseau du capitaine (à noter pour les messieurs deux scènes qui détaillent la plastique de la jolie Kei). Le nouveau venu : Yama, dont la ressemblance avec Albator n’est pas anodine, est accueilli dans l’équipage comme en son temps Ramis. Bien que représentés fidèlement aux originaux, leurs visages lisses et leurs coupes de cheveux font penser aux personnages de Final Fantasy. Et Albator alors ? Lui même ne déroge pas à la remarque précédente, et en plus il est doté de cheveux et d’une cape presque continuellement balayés par une bise légère comme pour une pub de parfum masculin 😉 Ses rares apparitions donnent toujours lieu à des zooms sur les détails de son costume (ceinturons, bottes, etc.) très réussis. Il est encore plus taciturne que dans la série, mais c’est parce qu’il est rongé par un sentiment de culpabilité dont on découvre l’origine dans le film.

La musique qui accompagne les batailles accentue agréablement leur caractère épique. En définitive, le film n’est pas une totale réussite, mais il se laisse déguster comme une madeleine de Proust qui donne envie de revoir les dessins animés de notre enfance, à l’heure où les fêtes de fin d’année nous font retomber à cette période.