Ce week-end le Parc Chanot à Marseille accueillait pour la 2ème fois les héros d’aujourd’hui et de notre enfance avec le Hero Festival Saison 2, même si ce fut pour moi une découverte car je n’avais pas pu y assister l’an dernier. Et cette année, avec la sortie de Star Wars Episode 7, la série était à l’honneur avec un espace dédié et l’exposition officielle, sur laquelle je reviendrai un peu plus loin.

Je m’y attendais, mais peut-être pas autant, le Hero Festival n’est pas une convention comme les autres. Elle va bien au-delà du simple rassemblement des univers Jeux Vidéo et Mangas/Culture Japonaise, car comme son nom l’indique, tous les héros sont représentés, quelle que soit leur origine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le salon est divisé en plusieurs univers, le tout sur deux halls, soit plus de 12 000 m². Je vais donc essayer de vous parler du salon univers par univers, même si mon parcours fut beaucoup plus chaotique que ça !

L’univers Konoha
Dès l’entrée dans le festival, ce sont 3 univers qui s’offrent à nous, et je me dirige sur la droite dans l’univers Konoha, consacré à la culture Japonaise.

Ici, des stands toujours autant kawaï, des peluches, du cosplay, des perruques, des mangas, mais aussi des articles décoratifs et des katanas, sans oublier les figurines, éléments indispensables pour cet univers.

A côté des boutiques, plusieurs stands d’animation proposaient des initiations à diverses activités de culture japonaise, comme l’art de l’origami, le dessin manga ou la calligraphie. Pas d’inscription préalable nécessaire, mais je n’ai pas eu le temps de me tester à l’origami ou au washi (fabrication de papier japonais).

Côté invités, illustrateurs/dessinateurs et auteurs étaient à proximité d’artistes divers et de comédiens de doublage (même si ces derniers étaient présents dans le deuxième hall pour les dédicaces). Le stand de Jerôme Alquié notamment, qui était positionné juste en face de la scène, était un réel plaisir pour les yeux, car il associait exposition, vente et dédicace.

Par ailleurs, la scène, qui était posée au milieu de cet univers, apportait une touche supplémentaire d’animation tout au long de la journée.

L’univers Krypton
Au milieu de mon parcours chaotique et après ma visite de Konoha, je me suis empressée de retourner à l’entrée de l’univers Krypton pour y voir la DeLorean en chair et en os (enfin, en métal et hydrocarbure surtout), avant que le monde ne s’agglutine devant.

Dans cet univers, le cinéma et les comics étaient les rois, et les héros Marvel se mêlaient aux monstres du cinéma américain tout en restant en paix. Mais attention à ne pas énerver Wolverine, représenté par Chris Weyer, son sosie, qui guettait non loin !

Au milieu des stands de boutiques de goodies et autres accessoires, j’ai surtout été bluffée par le travail de Susini Esthétique, une école d’esthétique qui présentait plusieurs travaux de body painting tout au long du week-end. Que ce soit « seulement » sur le visage ou sur le corps entier, les maquilleuses peignaient les corps des modèles qui devenaient alors des héros ou autre personnage de science-fiction, comme Iron Girl, Dark Vador ou Wonder Woman. Des défilés étaient également organisés sur la scène pendant ces deux jours pour montrer au public ce travail exemplaire.

Espace Star Wars 
Je vais peut-être me faire des ennemis ici, mais je ne suis pas une grande fan de Star Wars. Mais malgré cela, je ne pouvais pas passer à côté de l’exposition officielle « An Art Odyssey » et de l’espace dédié à la saga, rattaché à l’univers Krypton même s’il était dans le Hall 2.

Une grande entrée nous appelait pour faire ce voyage à travers l’art. J’ai profité d’une entrée matinale pour y aller et profiter au mieux sans trop de flux. En entrant, des superbes illustrations sur le thème de la saga dans un couloir tout noir, mettant très bien en valeur les tableaux. Chaque œuvre pouvait être achetée, et un stand à la sortie présentait les posters correspondants.

Dans le reste de l’espace, plusieurs décors permettaient de faire des photos sympas, que ce soit avec les invités et cosplayeurs officiels ou même avec les visiteurs cosplayés. Plusieurs acteurs de la série étaient d’ailleurs présents pour des dédicaces et quelques animations étaient disponibles, comme les initiations de combat au sabre laser, des radiopilotages de R2D2 que l’on pouvait retrouver un peu partout dans le hall, ou des séances photo.

L’univers Brocéliande
Je suis ensuite retournée dans la partie centrale du Hall 1, qui était aux couleurs de Brocéliande (l’univers Europe), c’est-à-dire dans les tons verts et marron essentiellement. La culture médiévale était à l’honneur avec des boutiques d’accessoires, des bijoux ésotériques, de la littérature, mais aussi des costumes complets en peau de bête et cuir.

Un peu plus au fond, un espace dédié aux jeux de rôle côtoyait le village steampunk. Bien qu’un peu étroit, et donc difficilement accessible en milieu de journée avec le monde présent, j’ai trouvé ce village très bien fait. Plusieurs stands de vêtements, accessoires, ou boutique de thé, mais aussi celui de l’invité Astier l’Illusioniste formaient un U dans un décor d’une autre ère.

Plusieurs autres invités étaient présents dans cet espace, notamment des auteurs et illustrateurs de bande dessinée. Mais la star de cet univers était sans aucun doute Rose Leslie, l’actrice jouant le rôle d’Ygritte dans la série Games of Throne.
Présente uniquement le samedi, on pouvait la retrouver dans le Hall 2 pour une conférence et plusieurs séances de photos et dédicaces. Pour l’un comme pour l’autre, le public était présent et elle eut un succès fou. Je n’ai assisté qu’au début de la conférence, mais j’ai au moins pu en profiter pour la mitrailler de loin.

L’autre événement associé à cette invitée de prestige, c’était la présence du trône de la série, accessible à tout le monde. Là encore, il y avait foule, et ce n’est que le samedi soir que j’ai pu profiter pour faire moi-même ma petite photo.

Le village médiéval
Reliant les deux halls, le village médiéval fait partie intégrante de l’univers Brocéliande. Un espace tout en extérieur, au frais (très appréciable en milieu de journée avec la chaleur qu’il faisait à l’intérieur), où l’on pouvait découvrir quelques animaux de la ferme et des coutumes de l’époque.

Les enfants pouvaient faire un tour en poney et apprendre à connaître âne, moutons, oies et autres animaux, pour leur plus grand plaisir. Des combats médiévaux étaient organisés au cours de la journée, avec plusieurs présentations et explications sur le fonctionnement du système militaire, religieux ou civil.

Le reste de l’espace ouvert était essentiellement utilisé pour les pauses au frais, pour les fumeurs, et surtout pour les cosplayeurs qui pouvaient faire de belles prises de photos en extérieur.

L’univers Ludopolis
Consacré au monde des jeux vidéo, mais aussi des nouvelles technologies et des webséries, l’univers Ludopolis prenait tout le Hall 2, même si ce dernier abritait en prime l’exposition Star Wars et accueillait le trône de fer et Rose Leslie.
Côté jeux vidéo, les stands Playstation, Xbox et Nintendo League présentait les derniers jeux des éditeurs, mais il y avait également du rétro-gaming et des jeux indé à découvrir, sans oublier l’espace GameOne avec la présence de Gen1us et Kayane. Je n’ai pas eu le temps de tester beaucoup de jeux, à part quelques indépendants, car les consoles sont vite prises d’assaut, et étrangement, je passe généralement peu de temps dans l’espace jeux vidéo, je préfère y passer du temps à la maison. Je reste néanmoins toujours surprise de voir une tente dédiée à Call of et de constater son succès.

Toute une partie du hall était consacrée aux webséries, et j’ai pu y découvrir de nouvelles petites perles. Je ne suis pas une grande amatrice de cet univers, mais j’aime toujours découvrir des nouveautés. Parmi les groupes présents, on pouvait retrouver Crash, The Challenger, Game of Bros ou encore Protea.
En allant vers la scène, j’ai également pu apercevoir l’exposition de Vadu Amka et ses consoles personnalisées, mais il y avait trop de monde pour prendre des photos. Au fond, un stand de tir avait été aménagé par Phoenix Airsoft pour que chacun puisse s’essayer à l’airsoft, et ils avaient même fait un parcours zombie, mais c’était caché et je n’ai pas pu voir à quoi ça ressemblait.

Par contre, j’ai passé pas mal de temps au niveau de la grande scène, où il y avait plusieurs animations très intéressantes. J’ai juste regretté l’absence totale de chaise malgré un espace très grand, ce qui a contraint tout le monde à s’asseoir ou rester debout. J’ai pu assister au concert de Neko Light Orchestra le samedi soir, au Quiz Geek (où je me suis rendue compte que je n’étais vraiment plus à jour), et surtout au spectacle d’Astier l’Illusioniste qui m’a complètement bluffée et le début du concours de Cosplay. Je n’ai pas pu le voir en entier à cause du monde et de la chaleur, et parce que je voulais voir le défilé de BodyPainting dans l’autre Hall.

Un petit mot sur le monde des mini héros, cet espace réservé aux enfants, avec de nombreuses animations tout au long de la journée. Je ne l’ai bien évidemment pas expérimenté, mais je suis passée plusieurs fois devant. Un château gonflable, un mur d’escalade, des bornes de jeu vidéo pour faire comme les adultes, et tout plein d‘autres animation permettaient aux tout petits de se sentir à leur aise dans ce milieu qui peut paraître hostile (à partir du moment où ils ne regardaient pas ce qui se passait du côté des webséries, un peu plus sanglantes qui étaient positionnées juste en face). Et surtout, plusieurs stands de maquillage étaient répartis un peu partout dans le salon pour changer le visage des enfants.

La programmation
J’en ai parlé au travers des différents univers, mais je voudrais revenir sur ce point particulier d’une manière plus générale. Le programme d’animations était bien chargé, avec les trois scènes réparties dans différents univers, chacune avec sa propre programmation tout au long de la journée. Il y en avait pour tous les goûts, avec des conférences, des activités culturelles, des animations ou des défilés. Le seul risque était de vouloir en voir plusieurs qui passaient en même temps. Heureusement, certains programmes passaient les deux jours et les visiteurs pouvaient jongler entre leurs préférences. On notera quelques petits retards, mais ce sont les aléas du direct, mais surtout l’absence de chaises pour profiter pleinement des conférences et spectacles un peu longs comme le concours de Cosplay. Toutefois, les deux scènes intermédiaires étant au milieu des univers, la visibilité était parfaite à 360°, ce qui permettait à un maximum de personnes de profiter des animations et de pouvoir prendre de multiples photos sous plusieurs angles.

La restauration

Même si c’est un point que je n’ai pas encore abordé, la restauration tient toujours une place essentielle dans une convention. Ici, il y avait du choix, avec un ou deux « Hero Resto » par univers, ce qui permettait à chacun de manger ce qui lui plaisait et/ou d’avoir accès à quelque chose à boire ou manger peu importe où il se trouvait. Il était tout de même préférable de penser à manger assez tôt, sous peine de devoir attendre un certain temps. Et une fois nos plats dans les mains, trouver une table de libre se révélait digne d’une prouesse (de héros). Et je ne parle que des tables hautes, pour manger debout, car les quelques tables avec chaises étaient toutes prises d’assaut et assez rares, c’est bien dommage. Les plats étaient toutefois très bons, et toute contrariété s’envolait une fois nos estomacs pleins.

Le mot de la fin
Ces 2 jours sont passés très vite, mais mes pieds s’en souviennent encore. Que de choses à faire et à voir au Hero Festival, surtout quand on affectionne plusieurs univers comme moi. Je pense même que 3 jours ne seraient pas de trop et pourraient être les bienvenus pour la prochaine édition, que la taille soit la même ou encore mieux, plus grande !
J’y retiens surtout une très bonne ambiance, car j’ai ressenti tout au long de ces 2 jours un salon et des stands animés et tenus par des passionnés, sans oublier des guests de qualité, très abordables, qui aiment ce qu’ils font et qui en parlent.
Une organisation plutôt réussie également, malgré quelques défauts (changer de hall en milieu de journée était un véritable parcours du combattant, et assister aux conférences sans aucune chaise n’était pas très agréable), mais qui seront très certainement corrigés l’année prochaine.