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Comédie de science-fiction à l’américaine, de Chris Columbus et avec Adam Sandler et Michelle Monaghan, basée sur des jeux vidéo rétro qui attaquent notre planète dans le but de la détruire. Seul un groupe de geeks pourra déjouer leur plan et sauver la Terre.Pixels est un film dont j’avais entendu parler via les réseaux sociaux, à priori plutôt considérés comme un film de seconde zone, une faiblarde parodie d’attaque extra-terrestre sur fond de jeux vidéo rétro, sans humour malgré des acteurs comme Adam Sandler et Kevin James (duo que l’on retrouve également dans Amour et Amnésie) qui ont su faire des bonnes comédies.

Je n’avais vu quasiment que des commentaires négatifs à ce sujet et je n’y avais donc pas prêté grande attention. Jusqu’à ce que je tombe sur la bande-annonce du film, et là, je voulais absolument le voir ! Pac-Man, Tetris, Donkey Kong et d’autres jeux vidéo rétro réunis dans un seul film, et cette fois du côté des méchants (enfin, Donkey Kong en est déjà un, mais dans un style différent), je ne pouvais pas louper ça.Revenons donc au film en lui-même.

En 1982, Sam Brenner et Will Cooper sont deux jeunes amis passionnés par les jeux vidéo, qui participent au Championnat du monde des Jeux vidéo d’arcade, où ils font la rencontre de Ludlow Lamonsoff et d’Eddie Plant. Des vidéos de ce tournoi sont par la suite envoyées dans l’espace en tant que message aux extra-terrestres qui pourraient s’y trouver.

30 ans plus tard, une attaque étrange détruit une des bases américaines. Will Cooper est alors un Président des États-Unis d’Amérique assez bas dans les sondages, et lorsqu’il découvre les images de l’attaque, il fait appel à son meilleur ami, devenu un technicien informatique, qui identifie un de ses jeux vidéo favoris d’antan.

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Les aliens ont en effet trouvé la vidéo envoyée en 1982, et ont pris le message pour une attaque. Ils ont décidé de contre-attaquer en envoyant des versions géantes de ces jeux vidéo. Les anciens amis forment alors un groupe de défense sous les ordres du Président, pour éviter que la Terre ne soit détruite par Galaga, Centipède, Pac-Mac ou Donkey Kong. Ils pourront également compter sur un lieutenant-colonel qui va leur fournir des armes uniques et le soutien d’un invité de marque, le professeur Tōru Iwatani, créateur de Pac-Man qui refuse de voir son bébé devenir méchant et dévaster la ville.

Chaque vague d’attaque met en scène un jeu vidéo spécifique que l’armée doit déjouer avec l’aide des geeks, qui leur apprennent alors le fonctionnement de chaque jeu et de leurs cycles. Et si les premières scènes sont rapides, car ce sont des attaques-surprises (avec Galaga et Arkanoïd), les autres sont au cœur du film, notamment avec Centipède et Pac-Man.
Cela donne lieu à des batailles épiques, tant pour le premier qui introduit un peu plus le principe de la défense par le groupe d’humains, que le deuxième, plus mémorable. C’est qu’une grosse boule jaune pixelisée qui parcourt la ville de New York, pourchassée par des « fantômes », on ne voit pas ça tous les jours, même derrière un écran ! L’esprit du jeu est bien conservé, avec un Pac-Man qui avance légèrement plus vite que ses ennemis, et la présence de la petite gomme lui permettant de renverser la situation, ce qui est d’autant plus appréciable dans cette scène plutôt réussie, sans oublier le moment émouvant où Pac-Man se retrouve devant son père créateur.
Je ne parlerai pas trop de Centipède que je connais peu, car je n’y ai jamais joué auparavant (même si le film m’a bien donné envie de le tester). Par la suite, plusieurs jeux défilent pour arriver au boss final.
Parmi eux, on retrouve Dojo Quest, Tetris, ou encore les Schtroumpfs (pour lesquels j’ai eu un moment d’hésitation quant à leur date de sortie, mais c’était effectivement avant 1982) et bien évidemment Donkey Kong, que l’on retrouve dans la bande-annonce. Une toute petite déception pour ce dernier pour ma part, car il ne collait pas suffisamment au jeu réel, mais je ne peux vous en dire plus ! J’ai tout de même été ravie de revoir ces jeux d’autrefois (surtout que Donkey Kong a failli ne pas faire être présent dans le film), de me remémorer les parties que j’ai pu faire et d’en découvrir d’autres.

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Forcément, les pixels sont présents de partout dans le film : les jeux vidéo en eux-mêmes bien sûr, mais aussi dans les attaques et la destruction des bâtiments, et nous avons même droit à des scènes de pixelisation d’êtres humains, lorsque ceux-ci sont enlevés par les extra-terrestres. Cela m’a fait tout de suite penser à mon jeu de moment, Luigi’s Mansion 2. Comme quoi, même les jeux d’aujourd’hui reprennent les idées et design de ceux d’avant.

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Nous sommes donc dans une critique des jeux vidéo. Mais lesquels ? Ceux d’avant, ceux de maintenant, les deux, aucun ? Chacun en prend pour son grade, les avis divergent de toutes parts, tous ont leur part d’avantages et d’inconvénients bien mis en évidence pendant le film, malgré un parti pris certain pour les jeux rétro, forcément. Parce que comme le dit Adam Sandler au début du film, autrefois, « on allait dans des salles d’arcade, on écoutait de la musique, on était entre amis, on avait une vie sociale ! ».

Il faut reconnaître que beaucoup de clichés sont réunis dans ce film! Des geeks (pas forcément boutonneux, mais certains bien ventripotents) amoureux de leur personnage féminin favori, un homme et une femme qui ne font que se disputer, des militaires qui ne réfléchissent pas beaucoup, un ancien taulard qui revendique des milliers de choses quand on réclame son aide… Mais ce sont des éléments qui font partie de cette comédie à prendre au second degré et qui apportent une touche supplémentaire d’absurde à l’histoire principale qui n’est déjà pas très crédible (déjà quand on parle d’attaques extra-terrestres ça ne l’est pas, mais là, c’est encore plus poussé). En tout cas moi j’ai beaucoup aimé !

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Malheureusement, Pixels a beaucoup trop fait parler de lui, et pas vraiment en bien. Déjà avant la sortie, par tous les commentaires négatifs de personnes criant au navet, mais également plus tard, quand Columbia a voulu faire en sorte que tout ce qui pouvait être lié au film et à son titre « Pixels » soit censuré.
Cela a notamment causé la suppression du court-métrage Pixels, réalisé en 2010 par le français Patrick Jean et qui a servi de base au film, mais également de chansons ou autres vidéos qui n’avaient rien à voir. Le court-métrage était-il spécifiquement visé ? C’est possible, mais je trouve que cela ne leur rend pas service et ne leur a apporté que de la publicité négative. Par la suite, ils sont revenus en arrière et les vidéos ont été remises en ligne, mais le mal était fait…

Toujours est-il que j’ai trouvé ce film très bon, et que je le reverrai avec plaisir pour ses scènes épiques et ses nombreuses références à mes jeux favoris d’autrefois ! Donc si vous aimez les jeux vidéo d’avant, foncez, vous passerez un très bon moment en vous rappelant vos propres parties !