Titre : Jennifer Blood
Dessinateurs : Adriano Batista, Marcos Marz, Kewber Baal
Scénariste : Garth Ennis
Coloriste : Romulo Fajardo Jr.
Genre : Comics
Editeur : PANINI COMICS
Collection : 100% FUSION COMICS
Public : Pour lecteurs avertis : Ados-Adultes
Paru le 11 Avril 2012


Je voulais vous faire partager un nouveau comics que je viens de lire : Jennifer Blood.

Si vous aimez découvrir les motivations et l’histoire d’une tueuse justicière, si vous avez envie de voir comment elle concilie vie de famille le jour et tueries la nuit, si vous aimez les dessins réalistes, voire très crus, si l’hémoglobine ne vous fait pas peur, alors Jennifer Blood est pour vous.Si ce n’est pas ce que vous aimez, mais que vous êtes curieux ou curieuse de découvrir des dessins réalistes ainsi qu’une histoire bien amené, si vous avez envie de découvrir un genre nouveau et que le sang ne vous fait pas peur et bien je pense que Jennifer Blood est aussi pour vous.Je ne vous promets pas de la grande littérature, mais un divertissement, un genre nouveau qui change des justiciers dont on ne connaît pas le quotidien ou encore qui sont loin des préoccupations conjugales et familiales (maris et enfants …). Par contre, ce n’est pas un livre à mettre dans les mains de très jeunes enfants. C’est plutôt un livre pour adulte. D’ailleurs, il y a un avertissement imprimé sur la couverture du comics signifiant qu’il est réservé à des « lecteurs avertis ». Vous l’êtes maintenant.

C’est Garth Ennis qui a écris le scénario. Je dirai que son style d’écriture se rapproche de celui de Quentin Tarantino. Il y a beaucoup de violence dans ses comics, voire même de l’extrême violence. Il y a aussi beaucoup d’humour noir . C’est vrai que pour moi, il va très loin dans ce qu’il écrit, mais je trouve qu’il arrive habillement à rester sur le fil du rasoir et ne pas sombrer dans l’horreur insurmontable. Garth Ennis est connu pour avoir écrit l’excellent Preacher, Judge Dredd, Hitman, The Punisher, et surtout l’incroyable « The Boys ». J’aime beaucoup la série comics : « The Boys » pour son humour extrêmement noir et très décalé, pour les situations hallucinantes voire ahurissantes dans lesquelles se trouvent les personnages, pour les rebondissements et pour tout ce que l’on ne peut pas imaginer et que Garth Ennis nous fait partager. Je ne vais pas m’étendre sur ce comics, mais peut être dans un prochain article. Vous l’avez compris, j’aime beaucoup ce scénariste. Le graphisme a été réalisé par Adriano Batista, Marcos Marz et Kewber Baal qui sont brésiliens. Les dessins sont assez violents, crus, réalistes, gores, voire horribles pour certains. Le sang coule à flot et les membres volent (un peu à la Kill Bill). Cela reflète la terreur que veux inspirer l’héroïne à ceux dont elle veut se venger. Je trouve que les graphismes montrent bien l’effet voulu par Garth Ennis et qu’ils sont au service de l’histoire.

L’histoire se passe en Amérique dans une famille des plus banale. L’héroïne Jennifer Fellow est une parfaite femme au foyer. Elle s’occupe très bien de son mari ainsi que de ses deux enfants. De jour, c’est une parfaite mère de famille et elle tient beaucoup à cette normalité, car de nuit, c’est une autre personne. C’est une justicière solitaire qui se fait appeler Jennifer Blood. C’est une tueuse qui ne pense qu’à assouvir son désir de vengeance contre le crime organisé. Nous suivons l’héroïne pendant une semaine dans laquelle elle doit non seulement affronter des malfaiteurs, mais aussi les tracasseries de sa vie de banlieusarde car les relations de bon voisinage sont des plus ennuyeuses avec tous les clichés et les drames cachés derrière les façades des maisons voisines. Nous découvrons Jennifer au fil de l’aventure. C’est un personnage complexe qui est très attaché à la vie normale et qui veut en même temps combattre le crime sans que cela dépeigne sur sa famille. Au fur et à mesure des flash back nous découvrons son histoire et ses motivations. Nous comprenons son plan ainsi que la justification de l’horreur de la mise en scène de la mort des patrons du crime. Jennifer utilise une sorte de journal intime pour relater son plan, mais au fur et à mesure cela devient un carnet de guerre dans lequel elle relate toute les horreurs qu’ elle perpétue, L’utilisation du journal intime sur les vignettes nous permet de découvrir son état d’esprit ainsi que le fil de sa pensée et nous permet de nous mettre à sa place.

Si vous avez envie de découvrir cette « semaine de folie ordinaire », si vous avait envie de connaître le parcours de Jennifer, si vous voulez savoir si elle arrive à se venger et comment, je vous invite à lire Jennifer Blood.